Très proche de Dubrovnik, à l’extrême sud de la Bosnie-Herzégovine, Trebinje attire de nombreux voyageurs, fascinés par la beauté de ses paysages ensoleillés qui rappellent la Provence.
L’une des villes les plus anciennes de Bosnie-Herzégovine, Trebinje charme par sa beauté et son dynamisme. Située dans l’extrême sud du pays, la petite ville au climat méditerranéen a une forte vocation touristique grâce à sa proximité (10km) avec la côte adriatique et notamment Dubrovnik mais aussi en raison de ses incroyables paysages « provençaux » et ses monuments historiques classés, son héritage culturel et architectural. Entouré de montagnes karstiques, dénudées, de Leotar, Trebinje, selon ses habitants, tient son nom de Napoléon qui au passage par ici aurait déclaré que l’endroit était « très bien ». Trebinje serait donc une retranscription bosniennne des mots de Napoléon. Trebinje est habité sans interruption depuis 40.000 ans, mais les premières traces préservées de civilisation remontent de l’époque illyrienne au 10e siècle. La région garde aussi un héritage important de l’époque des Romains, en particulier au village de Bihovi près Trebinje.
Durant la période byzantine, la ville est indépendante et forme, avec Hum, la première entité politique de l’Herzégovine, tout en faisant partie de l’Empire médiéval serbe. De l’époque ottomane, Trebinje a gardé la mosquée d’Osman Pacha (1726), aujourd’hui entièrement restaurée, et le Pont Arslanagic (1574) construit sur l’ordre de Mehmed Pacha Sokolovic à qui on doit aussi le pont de Visegrad, classé par l’Unesco. Avant la mise en route du barrage Grancarevo à 15 km de Trebinje en 1960, le pont a été entièrement démonté pierre par pierre et reconstruit à l’identique 7 km plus loin, dans la ville de Trebinje. De l’époque austro-hongroise, Trebinje tient surtout sa magnifique vieille ville construite sur les rives de la rivière Trebisnjica, un modèle unique de l’architecture méditerranéenne en pierre, avec ses places ombragées par les platanes centenaires et ses jardins.
À visiter
Musée : Il retrace toute l’histoire de l’Herzégovine du néolithique jusqu’aux Ottomans.
Monastère orthodoxe sur la colline de Crkvina : Connu également sous le nom de Gracanica d’Herzégovine puisque construit sur le modèle du monastère de Gracanica au Kosovo, le monastère abrite notamment les restes du poète et diplomate serbe Jovan Ducic. Il a été bâti en 2000 sur l’emplacement d’une ancienne forteresse ottomane.
Klobuk : Les fortifications parfaitement conservées qui ceinturent la plus vieille partie de la ville datant du début du 13e siècle. Depuis le 12e siècle, Klobuk est sous le contrôle de la dynastie des Nemanjic, a l’époque de l’Empire serbe au Moyen Âge. Par ailleurs, sur l’un des murs extérieurs, on peut voir un bas-relief dédié à Hélène d’Anjou, qui fut mariée à Dusan, l’un des rois de cette dynastie. À partir de 1377, Klobuk appartient au royaume de Bosnie.
Dans les environs
Ile de Micavac : Située sur le lac artificiel de Bileca. Elle est partiellement entourée de remparts du 14e siècle.
Tvrdoš : Le monastère orthodoxe serbe fondé au 15e siècle est situé à 5 km de Trebinje. Il est le siège de l’éparchie de Zahumlje et Herzégovine, une subdivision de l’Église orthodoxe serbe. On peut y voir la main momifiée d’Hélène d’Anjou, l’épouse du roi serbe Dusan. Une dizaine de moines vivent aujourd’hui dans ce monastère, une étape incontournable sur la Route des vins car on y produit l’un des meilleurs vins de Bosnie.
Vukoje : Les vignes fertiles de Vukoje produisent des vins de renommée régionale, primés par le nombre d’expositions internationales. Le Vranac, rouge-foncé presque noir, est fruité, léger et raffiné. Le vin blanc, Zilavka, de couleur dorée, est le fruit du sol calcaire de cette région. À l’instar des empereurs autrichiens qui s’en délectèrent à la Cour de Vienne, les amateurs sauront, eux aussi, apprécier ce succulent vin. Le caviste propose la dégustation de ses vins accompagnés des spécialités locales dans un des meilleurs restaurants de toute la Bosnie.