La Macédoine du Nord et l’Albanie s’attendaient à ouvrir le chapitre des négociations de l’adhésion à l’UE. Toutes les conditions demandées ont été remplies par ces deux pays, au prix du sacrifice de changement de nom pour la Macédoine du Nord. Bruxelles a d’ailleurs donné son feu vert et appelé les dirigeants de la famille européenne à ouvrir les négociations mais les espoirs ont été vaines.
En cause, la décision de la France de mettre un véto, un choix qui a déclenché une vague de critiques dans les Balkans, dénoncé par le premier ministre de la Macédoine du Nord, le social-démocrate Zoran Zaev, mais aussi par Jean-Claude Juncker et Donald Tusk, comme une « erreur historique » de l’UE.
L’opposition à l’élargissement, Emmanuel Macron l’a justifiée par la nécessité d’une réforme des institutions de l’UE avant d’accueillir les nouveaux membres.
Toutefois, force est de constater que par cette décision, les promesses de l’UE ont été bafouées et n’ont pas tenu compte du fait que les Balkans sont exposées à une influence croissante de la Russie, de la Chine et de la Turquie.
Par ailleurs, au-delà de la Macédoine du Nord et de l’Albanie, c’est l’ensemble des six pays des Balkans qui doutent désormais qu’un jour ils auront la possibilité d’adhérer à l’UE.
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